Il y a un moment que ce roman de Mazarine Pingeot était dans ma PAL. Pendant ces vacances, j’ai décidé de le lire, enfin ! Ai-je bien fait ? Je ne le sais toujours pas !
Quid ? (Julliard)
C’est l’histoire d’un garçon hanté par la Shoah. Pourtant, ni lui ni sa famille n’ont été touchés par le génocide. Mais enfant, il a vu à la télévision des images qu’il n’aurait pas dû voir – le cauchemar trop réel de Nuit et Brouillard. Cela a suffi à faire écrouler le début de sa vie. C’est l’histoire de cet adolescent qui n’a plus trouvé le sommeil, et décidé de ne plus manger. Qui a construit son existence sur une obsession, celle de ces scènes d’extermination massive, et qui s’y est perdu, à force de s’interroger. Comment cela a-t-il été possible ? Comment vivre parmi les hommes après ça ? Comment être un homme ?
Mon bavardage
Comme je vous le disais en introduction, je ne sais que penser de ce texte. J’ai d’abord beaucoup de mal à parler de roman. Ce texte retrace le parcours d’un jeune homme qui est bouleversé par la Shoah et le devoir de mémoire ! C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. Mais que dire de la conception de ce texte : la culpabilité d’un jeune garçon puis d’un jeune adulte non juif sur ce qui s’est passé pendant la seconde guerre mondiale. Cette culpabilité va très loin puisqu’elle est la raison de sa déchéance physique !
Je suis tout à fait pour le devoir de mémoire. Je suis, en tant que professeur de Lettres-histoire, constamment dans cette démarche. Mais là ce « roman » me pose problème.
C’est comme si quelque chose me dérangeait : Difficile de lire que ce jeune garçon devient anorexique et compare sa douleur à l’hôpital à celle des déportés…
Ou peut-être que ce qui m’a dérangée c’est la narration à la deuxième personne du singulier. Ce « tu » ne permet aucun attachement au personnage.
Pourtant je suis allée à Auschwitz, j’ai discuté avec des déportés, j’ai compris leurs difficultés à raconter au retour des camps et leur besoin vital quelques dizaines d’année après de parler, décrire, tout dire. Encore une fois je suis vraiment quelqu’un qui rappelle tout le temps l’importance du devoir de mémoire
Je ne suis pas déçue par ce livre, je suis dubitative. Je vais donc passer à autre chose… et me consacrer à ma participation avec les élèves aux 70 voix de la liberté !
D’elle, je n’ai lu que « Premier roman » et sa parodie Dernier Roman, signée Margarine Peugeot. La parodie était meilleure…
Je testerai peut-être…
je ne sais pas si j’aurai eu le courage de le continuer
C’est assez étrange, en effet, mais très court, heureusement !
Je ne vais pas le lire. Ton désarroi me stoppe net !
Je comprends !
je comprends ton opinion, et j’aurais sans doute eu la même … à force de vouloir bien faire, on peut taper à côté!
C’est exactement ça je crois
J’ai du mal à considérer Mazarine Pingeot autrement que comme une people qui s’est mise à écrire des livres pour rester, un peu, sous les projecteurs. Un peu comme si Stephanie de Monaco se mettait à publier, quoi. Et ce que tu dis du parallèle entre l’anorexie du personnage principal et la souffrance des déportés a de quoi mettre vraiment mal à l’aise… Bref, c’est certain, ce n’est pas pour moi !
Oui je suis très gênée face à ce livre.