La première fois que j’ai lue Le Hussard sur le toit, c’était en 4ème avec ma professeure de français, Mme Deschamps. Je me permets de la citer parce que si je suis professeure aujourd’hui, c’est grâce à elle. Nous avions étudié ce roman et visionné l’adaptation de Rappeneau et j’avais adoré. C’est donc avec un très bon souvenir que je me suis replongée dans cette œuvre.
Quid ?
Pourquoi sur le toit ? Qu’a-t-il fallu pour l’amener là ? Rien moins qu’une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais.
Le Hussard est d’abord un roman d’aventures : Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d’une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d’avoir empoisonné les fontaines ! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d’une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l’amour et le renoncement.
Mon bavardage…
J’ai bien fait ! C’est avec plaisir que je me suis replongée dans le périple d’Angelo. C’est un personnage complexe que nous propose Giono. Il se livre entièrement pour sauver des êtres humains du choléra. Mais c’est aussi un être profondément libre !
Évidemment, j’ai perçu ce roman différemment et heureusement ! Le thème du choléra m’a beaucoup plus émue que lorsque je l’avais lu précédemment. Les descriptions de l’épidémie sont très réalistes. Giono parvient à nous plonger au cœur de la catastrophe sanitaire. C’est un roman prenant ! C’est comme si le choléra était présent pour mettre à l’épreuve l’Humanité. Le choléra est un symbole. Angelo par exemple n’attrapera jamais le choléra alors qu’il a été en contact avec des dizaines de malades. Pour Giono, le choléra met en avant l’égoïsme des Hommes. Angelo se sent supérieur à la maladie. Il parait même parfois imbu de lui-même.
Je ne peux que vous recommander la lecture de cette œuvre romanesque, à la fois roman d’aventure et roman d’apprentissage.
J’ai profité de cette relecture pour regarder l’adaptation filmique de Rappeneau. J’aime beaucoup le casting : Juliette Binoche, Olivier Martinez, Pierre Arditi. L’adaptation est assez fidèle au livre de Giono même si je la trouve plus romancée. C’est un très beau film !
En le relisant tu auras rajeunie ce livre un véritable succès
Oui c’est exactement ça
Ca fait partie des Giono que je n’ai pas encore lus, même si j’adore cet auteur. Ca fait longtemps que je n’ai rien lu de lui, tu me tentes !
Celui-ci est une merveille… Si tu adores Giono, tu vas te régaler !
Il faudrait que je le lise. J’ai vu le film il y a des années et je me rappelle n’avoir pas trop accroché, mais je crois que j’étais trop jeune. En tout cas merci pour cet avis, j’aime bien les billets consacrés à des oeuvres classiques, ça permet de se souvenir de ce à côté de quoi on est passée…
Mais de rien… Lance toi dans le challenge classique de Stephie 😉
Je vais aller voir ça… Merci !
Tu as raison !
un très grand souvenir de lecture d’école!
Pour moi aussi, c’est un souvenir important de ma scolarité.
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