Aujourd’hui, 27 janvier (date anniversaire de la libération d’Auschwitz), c’est la journée mondiale de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’Humanité. J’avais envie de commémorer cette journée à ma façon, sur mon modeste blog. Aussi, j’ai relu Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo. En ces temps un peu difficiles, je pense qu’il est plus que nécessaire de ne pas oublier ce qui s’est passé !
Quid ?
Charlotte Delbo était une des 230 femmes qui, dans Le Convoi du 24 janvier, partirent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz.
Aucun de nous ne reviendra est, plus qu’un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d’une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l’ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d’intensité au-delà duquel il ne reste que l’inconscience ou la mort. Elle n’a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n’est plus de place en ces lieux pour l’individu.
Mon bavardage…
Charlotte Delbo est une rescapée du camp d’extermination d’Auschwitz. Dès 1946, elle écrit Aucun de nous ne reviendra. Dans cet opus, l’auteure décrit le quotidien d’Auschwitz. Elle évoque les différents moments de la journée qui ponctuent la vie du camp ! Elle raconte la déshumanisation des déportés avec beaucoup de précision. Elle dit tout sans exception : la peur, la maladie, la faim, la soif, le froid… L’auteure a un style très épuré et poétique à la fois. Elle ne s’étend pas dans de longues descriptions, chaque mot est pesé et explose à nos yeux avec autant d’images horribles !
Il y a quelques années je suis allée à Auschwitz avec des collègues. C’est une expérience inoubliable et traumatisante que j’ai vécue. J’ai, encore maintenant, beaucoup de mal à raconter ce que j’ai vu là-bas, ce que j’ai ressenti. Je vous laisse donc avec le texte de Charlotte Delbo et quelques photos que j’avais prises là-bas…
Parce que jamais nous ne devons oublier …
Si d’autres souhaitent participer à cette journée souvenir, ils sont les bienvenus, j’ajouterai vos billets ce soir ici :
– Stephie, lâcher prise
– Louise, Maus
Dans Kinderzimmzer, Valentine Goby fait remarquer fort justement que les rescapés n’ont pas pu, volontairement, raconter ce qu’ils ont vraiment vécus, pour protéger leurs proches, incapables de les « entendre ». Saura-t-on jamais? Je note ce livre qui me semble apporter un autre regard, plus personnel, sur la « vie » dans les camps!
Tu as raison, nous ne devons jamais oublier! Bravo pour cette belle initiative!!! Et bon lundi!
Kinderzimmer est un livre que j’ai envie de découvrir même si c’est un sujet très dur.
Merci pour ton billet, je ne savais même pas que c’était la journée mondiale de la mémoire de l’Holocauste. Si j’ai le temps je ferai un article .Je note ce livre.
Mais de rien…
Voici mon lien ( il y aura deux parties)
http://secretelouise.eklablog.com/maus-a106169714
Merci, j’ai ajouté un lien à la fin de mon billet.
Pingback: Mille et une Frasques
Presque sur le fil, j’ai voulu participer avec une BD. J’ai lu Delbo à la fac (avec Levi, Semprun, Anthelme), cette écriture féminine m’avait beaucoup touchée.
Voici mon lien : http://www.milleetunefrasques.fr/2014/01/1753/
merci ma belle 🙂