Knock, Jules Romains

J’ai eu envie de lire une pièce de théâtre. J’ai choisi Knock de Jules Romains. Je l’ai étudié il y a quelques années avec mes élèves et ils avaient apprécié.

Quid ?

Le tambour – Quand j’ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.

Knock – Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille.

Le tambour – Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi…

Knock – Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avec mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?

Le tambour – Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, çà me gratouillerait plus.

Mon bavardage…

Un pur bonheur que cette pièce mais aussi une angoisse sur la crédulité et la manipulation possible du genre humain. Cette pièce propose deux niveaux de lecture. C’est bien entendu une pièce qui se veut comique. La naïveté des personnages allié au style de Jules Romains font de Knock un pièce agréable à lire et drôle. Mais c’est surtout une pièce satirique qui pointe du doigts la bêtise humaine (l’avarice, la peur, la manipulation…) et la médecine abusive.

Quand je lis cette pièce, je vois immédiatement Louis Jouvet entrain de jouer Knock. J’ai en tête la folie de ce médecin qui est pris dans une énorme mégalomanie. Jouvet incarne le personnage au point de ne faire qu’un avec lui.

Une autre participation au challenge « un classique par mois » de Stephie