Réparer les vivants, Maylis de Kerangal

Lors de mon escapade au Salon du livre de Paris, Laurie m’avait entraînée sur le stand Myboox qui organisait un quiz littérature. J’y avais gagné le livre de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants. Je ne l’avais pas lu de suite car le sujet me faisait peur. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? J’ai beaucoup aimé ce roman et je sais que je vais avoir beaucoup de mal à rédiger cet article… Ne m’en veuillez pas, lisez ce roman !

KERANGAL RéparerQuid ?

« Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps ». Réparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.

Mon bavardage

Quel beau roman ! Quelle claque ! Par quoi commencer ? Ce roman est un très bel hymne à la vie. C’est ce que je me suis dit en refermant la dernière page du roman ! Comme c’est fort d’aborder ce thème de la mort et du don d’organes tout en faisant de la vie le centre de son roman. C’est un sujet difficile mais

Maylis de Kerangal dresse des portraits forts autour de ceux qui accompagnent Simon dans ses derniers instants. Elle manie les mots à merveille et apporte beaucoup de poésie tout en restant dans le concret, notamment lorsqu’il s’agit des processus techniques du don d’organe. Mais attention il s’agit bien d’un roman et non d’un documentaire sur la transplantation cardiaque. Par ailleurs, l’auteure ne tombe jamais dans le pathos. Au contraire, c’est vraiment un roman que j’ai trouvé très optimiste.

Ce que j’ai aimé pendant ce roman c’est de me sentir moi aussi assise autour du lit de Simon, de me poser les mêmes questions que ses parents, que les soignants. J’ai eu les larmes aux yeux en lisant la douleur des parents, le difficile choix à faire rapidement. Que faire ? Comment vivre cette décision ? Comment prendre cette décision ?

Je suis sous le charme : tout est en finesse, l’analyse de l’auteure, l’humanité des personnages, la réflexion proposée aux lecteurs.

Cela a renforcé ma volonté de donner mes organes (sauf mes yeux, ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça). D’ailleurs, je vais refaire ma carte de donneuse car j’ai perdu la mienne. Et vous ? Vous y avez pensé ?

Les avis de Sylire, Mango, Leiloona, Laurie, Stephie, Moka, Jérôme, A propos de livres, NouketteLiliba et de tant d’autres…

12 réflexions sur “Réparer les vivants, Maylis de Kerangal

  1. Coucou Sophie. Je voulais t’envoyer un mp pour te prévenir que je n’avais pas eu le temps de chercher ce roman et encore moins celui de le dire, et voilà!… Je m’excuse donc platement de n’e pas t’avoir suivi dans cette Lecture Commune. Mais ton avis m’encourage à le lire le plus vite possible. Merci et encore toutes mes excuses. Bonne journée!

  2. Pingback: My September 2014 | Les Bavardages de Sophie

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